EXPOSITION ET DEDICACE

Ismail Yildirim est peintre et sculpteur. Né en Turquie en 1954, il vit en France depuis 1982. Il travaille à Paris et dans l’Yonne.Exigeant, engagé, c’est un artiste de son temps.Sans aucune tentation décorative, il impose dans sa peinture une esthétique souvent violente, celle d’une beauté sombre et sauvage.

Sa puissance d’expression se manifeste autant dans sa sculpture, dans la force vivante du bois, mais aussi dans le travail de la matière, charnel et sensuel.

Exposition de peinture de Ismail Yildirim ; « RESİSTANCE ! »

Le sous-titre de cette exposition hybride est la résistance.

Dans cette exposition, il est possible de retracer la résistance d’une femme, de Gonca Kuriş, une féministe musulmane qui a été assassinée par un groupe musulman radical en Turquie, à Jîna Emînî, qui a été assassinée par le régime en Iran.

 » Konca Kuriş était une femme féministe islamiste. Elle a essayé d’ajouter une interprétation féministe à l’islam. Ses amis musulmans l’ont tuée à Mersin et l’ont enterrée à Konya. Dans ce sens, j’ai utilisé Konya comme une métaphore ; Ikonya ! »

« ’Jin, Jiyan, Azadi / Femmes, vie et liberté » s’est imposé comme un slogan universel dans la lutte des femmes après le Rojava. La résistance des femmes symbolisée par la Kurde Jîna Emînî, qui a été tuée par le régime en Iran, et le fait que l’opposition se soit construite autour d’elles m’ont beaucoup impressionnée, et je l’ai exposée sous le nom de ‘Jin Jiyan et Azadi’. »

Nous voyons également dans l’exposition la résistance de Gezi en Turquie. « Les événements de Gezi ont été très importants pour moi. La Turquie est toujours dans mon cœur. Bien que je sois ici depuis 30 ans, mon pouls bat toujours en Turquie. Bien sûr, je ne me considère pas comme une victime ici, j’ai construit une vie ici aussi, mais je suis un homme qui regarde la Turquie depuis la France. « 

La section « ceux qui sont debout » de l’exposition contient également une expression symbolique qui dit « me voici ! » contre le système militaire dominé par les hommes, qui fait la guerre aux femmes, à la nature et aux espaces de vie.

GITMEK

Va reconnaître et connaître la vie, la connaissance, l’amour, la terre, l’amour. Fais silence et écoute…

Va à Nusaybin.

Va voir Amed.

Va et vois pourquoi un peuple reste toujours ‘terroriste’.

Sans savoir ce que 1915 signifie pour les Arméniens, vous ne pouvez pas connaître la tragédie de ce pays. »

« Aller » est en fait ; le mien, le tien, le nôtre. Il appartient à nos rêves d’un autre pays et d’un autre monde, à notre combat. Et c’est une invitation pour nous tous à prendre un thé dans un café de Karaköy, à faire une pause et à réfléchir…